musée

Les Primitifs de Nélie

L'ŒIL

Le 1 décembre 2000 - 230 mots

Lorsqu’elle meurt en 1912, Nélie Jacquemart lègue à l’Institut de France les fabuleuses collections qu’elle avait constituées avec son mari Édouard André, richissime banquier, ainsi que les bâtiments qui les abritent : la somptueuse demeure patricienne du boulevard Haussmann et l’abbaye-château de Chaalis. Au sein de ces collections, le « musée italien » occupe une place privilégiée, tant par le nombre et la qualité des œuvres datant en grande partie du Quattrocento, que par le souci très muséal de représenter toutes les écoles artistiques tout en créant des ensembles homogènes (peintures, sculptures, objets, éléments d’architecture). Un groupe de 21 peintures était resté jusqu’à maintenant dans les réserves. C’est cet ensemble, complété de quelques œuvres venues des salles du musée ou de Chaalis, qui est ici présenté. Cela fait une exposition pointue – avec le superbe Joueur de luth de Francesco Salviati, l’Ecce Homo de Andrea Mantegna et Le Martyre de saint Sébastien du Sodoma – qui complète très agréablement la visite du musée (ne pas manquer la salle des Crivelli, Bellini et du fameux Saint Georges et le dragon de Uccello). Mais que viennent faire, dans une exposition ambitieusement intitulée « Les Primitifs italiens » (sans préciser : dans les collections Jacquemart-André), les Salviati, Titien et autres Tintoret, sinon étoffer un sujet un peu trop court ?

PARIS, Musée Jacquemart-André, jusqu’au 25 mars, cat. éd. Noesis, 190 p., 310 F.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°522 du 1 décembre 2000, avec le titre suivant : Les Primitifs de Nélie

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