Dans l’Antiquité, les Romains bannissaient le bleu, signe de deuil ou d’excentricité. D’ailleurs, ils n’avaient pas de mot pour le nommer. Sous saint Louis, l’azur prend ses lettres de noblesse. Quant aux dandys de l’époque romantique, ils ne pouvaient se passer de leur habit bleu à la Werther. Gœthe lui-même n’était-il pas l’un des grands théoriciens de la couleur ? Mais qu’en est-il du bleu aujourd’hui ? s’interroge Michel Pastoureau, directeur d’études à l’École pratique des Hautes Études et auteur de Bleu, l’histoire d’une couleur. On peut le considérer comme « une couleur neutre », allant du blue-jeans aux casques bleus car « les problèmes de la couleur sont d’abord et toujours des problèmes sociaux, parce que l’être humain ne vit pas seul mais en société ». Malgré une mise en page très mode de coffee table book, ce livre est une passionnante et remarquable enquête menée par le spécialiste des couleurs, mais aussi de l’héraldique, des armoiries ou de l’iconographie des saints.
Michel Pastoureau, Bleu, l’histoire d’une couleur, éd. du Seuil, 216 p., 245 F.
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Michel Pastoureau se met au bleu
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°522 du 1 décembre 2000, avec le titre suivant : Michel Pastoureau se met au bleu