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Les harmonies graphiques d’Estève

L'ŒIL

Le 1 mai 2001 - 210 mots

Depuis quelque temps, les œuvres d’Estève (né en 1904) ont envahi galeries et stands de foire. Alors que sa fidèle galerie Louis Carré présentait un ensemble important à la dernière Fiac, la galerie Tendances montre aujourd’hui une quarantaine de ses dessins. Comme dans sa peinture, l’artiste se dégage peu à peu de l’observation du réel, qui devient un prétexte pour créer des réseaux de lignes structurales, de moins en moins figuratifs. Il crée des compositions graphiques, des rythmes, des harmonies au crayon de couleur, à l’encre ou au fusain. La lumière, l’espace, l’atmosphère sont indispensables à la vie de la forme. Mais tous ces éléments sont dissociés, isolés. Ils se répondent. Estève travaille sur les valeurs, oppose, superpose des nuances de noirs et de gris sans les mélanger. Masses sombres ou claires, contours imprécis du fusain, tons plats, les compositions, à l’apparence instable, sont pourtant extrêmement rigoureuses. Même si Estève revient parfois à une forme de figuratif stylisé, ses recherches visent à s’éloigner de la réalité visible, des apparences, pour être plus près de la vraie vie, « une vie plus profonde, plus réelle, celle qui est en nous, dans toutes nos sensations ».

- PARIS, galerie Tendances, 105, rue Quincampoix, tél. 01 42 78 61 79, 17 mars-12 mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Les harmonies graphiques d’Estève

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