musée

Gursky, dans le sillon des Becher

L'ŒIL

Le 1 mai 2001 - 243 mots

De tous les anciens élèves de Bernd et Hilla Becher, Andréas Gursky est sans doute le plus célèbre. Bien que certains de ses condisciples (Thomas Ruff ou Thomas Struth) soient également considérés comme de véritables maîtres de la photographie objective, Andréas Gursky symbolise à lui seul le renouveau de la photographie allemande depuis près de deux décennies. Préparé avec un soin maniaque par Peter Galassi, directeur du département photographie du MoMA, l’actuelle rétrospective débute avec des images de 1984. Elle se poursuit en proposant 54 travaux parmi les plus représentatifs de cet artiste allemand né en 1955 à Leipzig. Des Becher, Gursky a su garder l’extraordinaire précision du cadrage ainsi que cette sorte de frontalité dans l’approche du sujet. Ses compositions sont simples et directes. De son père, fameux photographe commercial, il s’est souvenu que la puissance des images résidait dans leur façon de transmettre un message. C’est sans doute pour cette raison qu’il s’est toujours passionné pour les lieux où s’expriment pleinement les multiples aspects de notre monde contemporain : centre du tourisme de masse, grandes boutiques de luxe, paysages périurbains ou mêmes images de buildings dédiés au commerce international. Complétée par un catalogue luxueux, cette exposition démontre combien ces images possèdent également un pouvoir hallucinatoire sur le spectateur, l’entraînant même à douter de la véracité de ce qui est fixé sur ces tirages trop parfaits.

- NEW YORK, MoMA, 11, West 53 Street, tél. 212 708 94 00, 4 mars-15 mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Gursky, dans le sillon des Becher

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