cloître

Le verre en Liberty

L'ŒIL

Le 1 mai 2001 - 214 mots

Alors que le style 1900 a récemment été célébré avec panache à Nançy, à Paris et à Londres, style qui, selon les pays, s’est appelé Art Nouveau ou Jugendstil, l’Italie, avec son Liberty, est restée à la traîne. Même si chaque ville italienne peut s’enorgueillir de posséder son architecture Liberty et que des artistes comme Carlo Bugatti ou Segantini, Boldini, De Nittis, Zecchin représentèrent fort bien ce mouvement, la Péninsule eut en Europe un rôle assez marginal. On ne retrouve pas à Venise des personnalités aussi marquantes que Daum et Gallé pour la France, Tiffany pour les Etats-Unis ou Lobmeyr pour l’Autriche. A la grande Exposition des arts décoratifs de Turin en 1902, les verreries muranèses sont quand même présentes. Ainsi Vittorio Toso Borella qui s’inspire de la technique ancienne de la Rome antique des murrine. La firme Salviati règne alors sur la cité lagunaire. L’artiste norvégien Hans Stoltemberg Lerche travaille pour la Fratelli Toso et raffole de sujets empruntés au monde marin. Les vases se présentent a millefiori, les verrières s’ornent de plumes de paon et Giuseppe Barovier court après des envolées de fées... Les objets de cette exposition sont d’autant plus précieux qu’ils sont rares.

- ROME, cloître de Bramante, Arco della Pace 5, tél. 06 688 090 35, jusqu’au 17 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Le verre en Liberty

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