musée

Toute la lumière sur Vélasquez

L'ŒIL

Le 1 mai 2001 - 254 mots

Pour la première fois en Italie, le Palazzo Ruspoli, en collaboration avec l’Espagne, organise une rétrospective de l’œuvre de Vélasquez. L’objectif est de donner une vision générale de la production du maître, sous-tendue par une évolution stylistique et des mutations techniques.
Ses premières années à Séville, dans l’atelier de Francisco Pacheco, sont marquées par le naturalisme ténébreux du Caravage et de Ribera (Les Larmes de saint Pierre). Introduit à la Cour de Philippe IV, s’ouvrent à lui les portes de l’Escurial et ses trésors. Bien que ses tableaux relatent l’austérité de l’atmosphère de la cour madrilène, il cherche à renouveler le thème conventionnel du portrait. Au contact de Rubens, il comprend la nécessité d’un voyage en Italie : il en fera deux. Le premier (1629-31) servira son apprentissage de la découverte des maîtres italiens.
Le second (1649-51) l’amènera à choisir des œuvres pour la décoration du Palais royal à Madrid. De l’Italie, il assimile l’art des bas-reliefs romains et de la sculpture classique, ainsi que la manière de Guido Reni ou du Guerchin. La réunion exceptionnelle de ces œuvres a d’abord un caractère scientifique et pose certaines questions : l’hypothèse d’un troisième voyage à Rome, ou l’attribution controversée de deux autoportraits. Celui du Musée des Beaux-Arts de Valence, reconnu de Vélasquez, est confronté de manière inédite à celui des Musées capitolins, attribué à Vélasquez, et celui de la Galerie des Offices, retenu comme une copie de l’original sévillan.

- ROME, Palazzo Ruspoli, Via del Corso, 418, tél. 06 687 47 04, 31 mars-30 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Toute la lumière sur Vélasquez

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