galeries

Saint-Germain, le temps d’un week-end

L'ŒIL

Le 1 mai 2001 - 524 mots

Et si l’on pouvait, le temps d’un week-end, retrouver l’émulation culturelle qui a fait la réputation du quartier de Saint-Germain-des-Prés ? C’est le projet de l’association Art Saint-Germain-des-Prés qui, à travers diverses manifestations, relie l’histoire culturelle de ce quartier et l’activité des galeries qui jalonnent aujourd’hui les rues des Beaux-Arts, Bonaparte, Guénégaud, Seine ou Visconti. Amateurs d’art, collectionneurs, novices ou promeneurs, tous sont attendus du jeudi 17 au dimanche 20 mai par 100 galeries qui ouvrent leurs portes au public. L’occasion de découvrir artistes et objets d’art d’horizons variés, à l’image des spécialités des galeries de Saint-Germain : art moderne et contemporain, mobilier et Art Déco, photographie et arts premiers. De rue en rue, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Côté découvertes tout d’abord, la galerie 1900-2000 présente pour la première fois à Paris les assemblages hétéroclites de Janny Chevallier dont les prix s’échelonnent de 1 500 à 5 000 F. Ce sont également des assemblages, mais du jeune artiste Eric Liot, qui sont exposés à la galerie Loft. Le dessin est mis à l’honneur rue des Beaux-Arts avec l’exposition des œuvres graphiques de Louis Soutter et Gaston Chaissac chez Callu-Mérite. Quant  à la galerie Doria, spécialisée dans le mobilier du début du siècle, elle présente une collection de dessins préparatoires de Pierre Chareau. Après ses créations de flacons de parfum exposés dernièrement à Boulogne-Billancourt (L’Œil n°523), on peut découvrir l’œuvre plus personnelle de Serge Mansau qui investit la galerie Flak d’une installation de rebuts de cristal, ce qui lui vaut d’être assimilé par Pierre Restany aux Nouveaux Réalistes. Les installations de l’artiste vietnamien Gaston Damag, vues récemment au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris à l’exposition « Paris pour escale » (L’Œil n°523), sont à la galerie Alain le Gaillard. Egalement d’actualité avec la rétrospective du Musée de Grenoble, les œuvres d’Edgard Pillet, des années 40 à sa mort, sont présentées à la galerie Guislain-états d’art (L’Œil n°525). Côté photographie, on peut découvrir Emmanuel Sougez à la galerie Laurent Herschritt ou la collection inédite de portraits de Pablo Picasso réalisés par Man Ray, Robert Doisneau ou Paul Louis que fait découvrir la jeune galerie Kamel Mennour. Rue Guénégaud, la galerie Arnoux a choisi l’avant-garde abstraite des années 50 avec, entre autres, les œuvres d’Oscar Gauthier. A côté des œuvres de Tony Soulié, les créations de Bram Bogart sont exposées à la galerie Protée, comme System, une œuvre récente caractéristique de son travail et annoncée au prix de 95 000 F.
La galerie Claude Bernard propose les natures mortes et les nus très figuratifs de l’artiste américain, ancien professeur à l’université de Yale, William Bailey. A quelques rues de là, et dans un style très différent, la galerie Laurent Strouk présente le travail récent de Peter Klasen, comme Beauty number 1, une œuvre de néon, environ 80 000 F. Et c’est bien là la force et l’intérêt de cette manifestation : confronter tous les styles d’art, pour offrir au public un large choix. Voir ou acquérir des œuvres d’artistes confirmés, découvrir des inédits ou de jeunes artistes.

- PARIS, quartier Saint-Germain- des-Prés, 17-20 mai, www.artsaintgermaindespres.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Saint-Germain, le temps d’un week-end

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