galerie

Jean-Pierre Schneider, être au monde

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 juin 2001 - 195 mots

Une vaste étendue monochrome couleur sable recouvre la surface de la toile, la texture est mate
et dense, quelques traits filés de pigment bleu viennent simplement évoquer la figure dessinée d’une brassée. Tout est ici dans le geste, son ampleur et son déploiement. Tout est mesure du corps et de son rapport au monde extérieur, sur un mode qui procède d’une vision chorégraphique. « A bras, le corps », la dernière livraison de Jean-Pierre Schneider est constituée de deux nouvelles séries, les Nageurs et les Marat, qui, d’un tracé elliptique, désigne un lieu, le circonscrit et permet à l’artiste d’embrasser la totalité de l’espace en se concentrant sur un simple détail. Chaque tableau de Jean-Pierre Schneider est ainsi le condensé potentiel d’un tout. L’objectif avoué de l’artiste est d’atteindre « l’autre bord, celui de la matière picturale ». La rigueur de sa démarche, l’économie des moyens mis en œuvre mais surtout une tension de tous les instants sont ici les garants d’une pratique de la peinture abordée comme une tentative de dire une présence au monde.

- PARIS, galerie Sabine Puget, 108, rue Vieille du Temple, tél. 01 42 71 04 20, 10 mai-30 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : Jean-Pierre Schneider, être au monde

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