Les Patel, paysagistes du XVIIe siècle

L'ŒIL

Le 1 juillet 2001 - 231 mots

Contrairement aux autres grands paysagistes du XVIIe siècle, Pierre Patel (1605-1676) n’avait pas encore fait l’objet d’une monographie. Pas de biographie ancienne existante, peu de documents d’archives, des œuvres rarement datées, des problèmes d’attributions, des tableaux détruits ou dispersés : le travail de recherche et de synthèse n’était pas aisé. Dans sa biographie, Natalie Coural définit Patel comme un jeune homme inculte, intuitif et doué, dont l’œuvre ne découle pas d’une quelconque érudition. Difficile aussi d’expliquer son goût pour les ruines antiques et sa science de l’architecture, puisqu’il semble qu’il ne soit jamais allé en Italie. Ses paysages sereins, d’une précision incroyable, expriment une poésie simple de la nature, sans dimension symbolique ni influence littéraire, parfois mythologique. Le Paysage composé avec des ruines antiques (Louvre), réalisé vers 1645 pour le Cabinet de l’Hôtel Lambert, en est le chef-d’œuvre le plus connu. Peut-être moins réaliste que Philippe de Champaigne, moins rigoureux dans la construction que Sébastien Bourdon, Patel témoigne dans son œuvre d’une grande délicatesse. Lumière bleutée, atmosphère limpide, couleur claire, harmonies en petites touches, la richesse de ses tableaux ne se dévoile qu’après un moment de contemplation. En plus de cette monographie de Pierre Patel, cette étude recense l’ensemble des productions de son fils Pierre-Antoine et établit ainsi son premier catalogue.

- Natalie Coural, Les Patel, paysagistes du XVIIe siècle, éd. Arthéna, 448 p., 506 ill., 600 F, ISBN 2-903 239-28-2.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Les Patel, paysagistes du XVIIe siècle

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