musée

Du géométrique au numérique

L'ŒIL

Le 1 juillet 2001 - 267 mots

Peintre français d’origine hongroise, Victor Vasarely (1908-1997), représentant majeur de l’art cinétique, bénéficie dans l’espace du Palais Bénédictine d’une rétrospective en 40 œuvres. Après une période proche des surréalistes (1930-40), Vasarely entame ses premières démarches abstraites, qu’il est alors difficile de distinguer de ses recherches publicitaires à l’agence Havas puis chez Devambez. Ces expériences constituent sa période graphique en noir et blanc (1950-60) axée sur la représentation du mouvement et le phénomène optique. De l’aveu de l’artiste, ce moment correspond au « répertoire de base de (sa) période cinétique abstraite en plan, entreprise en 1951 et développée en force à partir de 1955 ». Succèdent des expositions qui feront de lui un chef de file incontesté : en 1955 justement avec « Le Mouvement » à la galerie Denise René, puis en 1965 avec « The Responsive Eye » au MoMA à New York où il est désigné par la presse comme « le pape de l’art optique ». Dans sa période géométrique proprement dite, à partir de 1970, la couleur revient en force avec la naissance de « l’Unité-Forme-Couleur » qui lui permet de construire des œuvres aux combinaisons infinies à partir de petits carrés diversement juxtaposés les uns aux autres. Le temps fort de l’exposition est une installation inédite, un mur de 15 « programmations » qui sont la base essentielle de son travail : avant de réaliser ses toiles, Vasarely mettait au point un prototype programmé et chiffré avec une méthode « systématique » qui préfigurait les programmes informatiques.

- FECAMP, Palais Bénédictine, 110, rue Alexandre-le-Grand, tél. 02 35 10 26 10, 16 juin-30-septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Du géométrique au numérique

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