musée

Anthologie de Vénus

L'ŒIL

Le 1 juillet 2001 - 250 mots

Des 12 grandes divinités de l’Olympe, Vénus est sans doute la plus populaire et la plus présente dans la culture occidentale. Son iconographie est foisonnante. Née de l’écume des flots, Vénus reçoit la pomme d’or de la main de Pâris, à qui elle promet Hélène, entraînant ainsi la guerre de Troie dans laquelle, selon Homère, elle joue un rôle déterminant. Elle est l’épouse de Vulcain, l’amante de Mars, d’Hermès, de Bacchus, des mortels Adonis et Anchise, et la mère d’Eros, de Priape, d’Enée. De la Renaissance à la fin du XIXe siècle, elle fut d’abord dotée, à l’instar des autres dieux, des significations allégoriques chères à la culture humaniste, avant de devenir, de plus en plus souvent, un simple prétexte à des évocations érotiques. On la représente dans les multiples péripéties de sa légende, ou endormie, au repos, à sa toilette. Son identité et son histoire font d’elle l’incarnation par excellence du nu féminin idéal. Un néologisme a d’ailleurs été forgé pour désigner la qualité de l’évocation charnelle dans une peinture ou une sculpture : la « vénusté ». Avec une soixantaine de tableaux (de Cranach à Cézanne, en passant par Botticelli, Véronèse, Tintoret, Rubens, Poussin, Boucher, Fragonard ou Courbet) et autant de sculptures, dessins et gravures, cette exposition fait le tour du sujet. On regrette cependant qu’elle fasse l’impasse sur l’Antiquité et ne dise rien sur le sort de la déesse au Moyen-Age.

- ANVERS, Musée royal des Beaux-Arts, Plaatsnijdersstraat 2, tél. 3 238 78 09, 20 mai-19 août.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Anthologie de Vénus

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