musée

Les biscuits exquis d’Etienne Falconet

L'ŒIL

Le 1 décembre 2001 - 216 mots

« Voici un homme qui a du génie et qui a toutes sortes de qualités compatibles et incompatibles avec
le génie... » Cette note élogieuse, le sculpteur Etienne Falconet (1716-1791), la doit à son ami Diderot. Il est vrai que l’artiste a plusieurs cordes à son arc. Très influencé lors de sa formation dans l’atelier de J.-B. Lemoyne par Puget et Bernin, Falconet est reçu à l’Académie en 1754 avec Milon de Crotone, un marbre aux accents baroques conservé au Louvre. Dans la foulée, il exécute de remarquables sculptures pour Mme de Pompadour, favorite de Louis XV, (La Musique,1751 et L’Hiver, 1765). Ces œuvres lui assurent la notoriété et la charge de directeur de l’atelier de sculpture à la Manufacture royale de Sèvres en 1757. Il se consacre dès lors à la décoration de services en porcelaine, réalisant des séries intitulées Enfants, illustrant les jeux et les métiers, ainsi que des biscuits de porcelaine tendre, représentant les bergers galants chers à Boucher. Littéraire, il rédige également le chapitre sur la sculpture dans l’Encyclopédie de Diderot. 160 marbres, biscuits et terre cuites originales revisitent l’œuvre de cet artiste fécond, ayant réussi l’amalgame entre grâce rocaille et perfection classique.

- SEVRES, Musée national de Céramique, place de la Manufacture, tél. 01 41 14 04 20, 7 novembre-4 février.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Les biscuits exquis d’Etienne Falconet

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque