musée

Les formes-couleurs d’Alain Clément

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 décembre 2001 - 251 mots

C’est un retour aux sources pour Alain Clément que d’exposer au Musée Fabre. Il y a vingt-cinq ans, il y fit sa première exposition personnelle. Depuis, si le travail s’est manifesté « au service de l’entité picturale, au service de la sensualité du motif, au service de l’arabesque, de la corolle, de l’évocation des corps, du geste d’embrasser et de brasser », selon Yves Michaud, il a toujours été porté par trois critères au moins : la puissance de la forme, la prégnance de la couleur et un sens résolu du construit. Ces qualités font le style de Clément qui livre dans son œuvre une « immensité intime », tel qu’en parle Sylvain Amic, conservateur au musée et commissaire de cette exposition. A côté des grandes gouaches et peintures de l’artiste, réalisées au cours des six dernières années, celle-ci est l’occasion de découvrir les sculptures et reliefs qui les accompagnent. « Mes couleurs ont une forme et ne sont ni un remplissage d’une surface cernée par un dessin, ni une nébuleuse atmosphérique », précisait Alain Clément dès 1995 pour éviter tout malentendu. Il est vrai que la couleur a toujours été chez lui le territoire privilégié d’une force, le lieu d’expression d’une tension, le moyen structurant d’une composition. Ses derniers travaux en sont une nouvelle illustration, mettant en œuvre des « formes-couleurs » qui sont des « abstractions de gestes et de traces ».

- MONTPELLIER, Musée Fabre, 39, bd Bonne Nouvelle, tél. 04 67 14 83 00, 2 décembre-10 février.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Les formes-couleurs d’Alain Clément

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