musée

La Belle Epoque de Seligmann

L'ŒIL

Le 1 décembre 2001 - 208 mots

Admirateur de Marcel Proust, le marchand d’art François-Gérard Seligmann (1912-1999), avait placé sa collection de peintures sous le vocable de l’écrivain mondain. Constituée avec opiniâtreté, elle comptait à sa mort près de 200 toiles signées Henri Gervex, Carolus-Duran, Léon Bonnat, Louise Abbéma, Jean Béraud ou Jacques-Emile Blanche. Cet ensemble remarquable, récemment donné par sa veuve au Musée Carnavalet, bénéficie d’une exposition intitulée « Au temps de Marcel Proust ». Scènes d’intérieurs, de promenade, de bal, de café, donnent l’image d’une société possédante, oisive, où la femme tient un rôle majeur. Edmonde Charles-Roux souligne dans la préface du catalogue la valeur de cette collection : « Elle tendait à réhabiliter la peinture à thème et les tableaux de genre injustement décriés (...). François-Gérard s’était lancé à leur recherche comme il serait allé à la découverte d’un monde englouti. Démarche combien proustienne. Bien des éléments, des personnages, des ressemblances frappantes font de ces peintres les témoins irrécusables de ce que l’on appelle la Belle Epoque ». Malgré une critique acerbe, Seligmann fut fidèle à cette peinture de genre, certain qu’elle serait un jour reconsidérée.

- PARIS, Musée Carnavalet, 23, rue de Sévigné, tél. 01 44 59 58 58, 31 octobre-20 janvier, cat. éd. Paris-Musées, 192 p., 200 ill., 33,40 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : La Belle Epoque de Seligmann

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