Pierre Buraglio

L'ŒIL

Le 1 février 2002 - 203 mots

Pour la première fois, un ouvrage monographique traite de l’œuvre de Pierre Buraglio, sans être relié à aucune exposition. Pierre Wat retrace la carrière de l’artiste, qui aurait pu appartenir au groupe Support/Surface, mais qui est resté en dehors de toute taxinomie ou tout classement réducteur. Buraglio est « un peintre sans pinceaux » qui refuse la pratique classique de l’art (toile tendue sur un châssis), en travaillant sur une surface bidimensionnelle, sans perspective ni ligne de fuite. Il glane son matériau de travail et l’intègre dans une « économie du pain perdu » : il coupe d’anciennes toiles dont les morceaux sont agrafés, il ramasse des paquets de « Gauloises » qu’il scotche, utilise des chutes de ruban de masquage récupérées chez un carrossier, ou des fenêtres sur des chantiers de démolition. « La peinture s’édifie de ses ruines ». Les étapes constructives doivent être transparentes et sont aussi importantes que le résultat. L’autre pan de sa production revisite l’histoire de l’art avec ses Dessins d’après... Par cette publication, Pierre Wat participe à la reconnaissance de la place des artistes des années 60-70 sur la scène internationale.

- Pierre Wat, Pierre Buraglio, éd. La création contemporaine et Flammarion, 192 p., 35 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°533 du 1 février 2002, avec le titre suivant : Pierre Buraglio

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