Le nouvel épisode du partenariat qui lie Gallimard à l’éditeur d’art italien Electa est la sortie du second volume d’une histoire de l’art constituée par ses genres et ses thèmes. Après La nature morte et avant la traduction d’un volume sur l’art du nu, Le portrait reprend un schéma d’exploration en deux parties, l’une historique et chronologique, l’autre thématique. Si l’approche classique se révèle impeccable dans certains chapitres, on ressent toutefois un désintérêt sensible des auteurs (et relativement inconfortable pour le lecteur) dans l’explication de certaines périodes comme le baroque et surtout le XVIIIe siècle français, expédiés en quelques pages et truffés de raccourcis. Quant à la première partie du XIXe siècle, pourtant riche des prouesses de maîtres du portrait comme Ingres, à un moment où ce genre pictural est revigoré par l’émergence de la photographie, son traitement surprend par sa pauvreté. L’histoire est donc dressée en demi-teinte et le manque de fluidité qui caractérise certains passages est à peine contrebalancé par une partie thématique pourtant rondement menée. Claire, elle égraine les points de recherches traditionnels au portrait que sont l’autoportrait, le portrait allégorique, le portrait d’état... Les démonstrations, strictement opérées dans une direction chronologique, sont intelligentes, bien étayées et surtout le choix des œuvres constituent le principal intérêt de cet ouvrage en dents de scie.
- Matilde Battistini, Lucia Impelluso, Stefano Zuffi, Le portrait, éd. Gallimard, 304 p., 44,95€.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le Portrait
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°533 du 1 février 2002, avec le titre suivant : Le Portrait