Divagations

Par Gilles de Bure · L'ŒIL

Le 1 février 2002 - 250 mots

Dès la première image, le ton est donné : on y voit une photographie de l’auteur, Michel Vernes, à l’âge de trois ans et demi, toque vissée sur la tête, casserole et spatule en mains. Le sourire en dit long lui aussi. Rien de celui béat du crétin satisfait, rien non plus du large, innocent et heureux sourire enfantin... non, il s’agit d’un sourire déjà gourmand. L’appétit de Michel Vernes, l’auteur de ces Divagations, a toujours été, et demeure, incommensurable. Un appétit féroce même pour toutes ces petites choses de la vie que sont la collection, la bibliophilie, le musée, la cuisine, la chambre, le café, la serre, tous ces arrière-plans de l’art et de l’architecture dont l’auteur est un éminent et considéré historien. Historien, critique et enseignant, Vernes aime les livres et la vraie vie. Ces livres et cette vraie vie, il les raconte avec un humour, un esprit, une aisance et un style qui rendent évidents les phénomènes les plus complexes, les théories les plus savantes. Son appétit, Michel Vernes le rend immédiatement communicatif et sa puissance d’évocation est un véritable bonheur. Les anglo-saxons savent à merveille différencier les « writters » et les « authors ». A n’en pas douter, Michel Vernes appartient à la catégorie des « authors ». Un auteur qui manie avec délices la vie, l’amour, le désir, le plaisir, l’émotion et la sensation tout autant que ce dont il est question dans ses ouvrages.

- Michel Vernes, Divagations, éd. HYX, coll. Restitutions, 24,4€.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°533 du 1 février 2002, avec le titre suivant : Divagations

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