musée

Le dessin retrouvé

L'ŒIL

Le 1 février 2002 - 259 mots

Constituée à la fin du XVIIIe siècle puis enrichie par de multiples donations, la collection d’arts graphiques du Musée des Beaux-Arts de Tours fait pour la première fois l’objet d’une grande exposition. Une centaine de dessins ont été choisis parmi près de 4500, en privilégiant la surprise avec une majorité d’inédits. Un important travail de restauration a précédé cet événement, dans l’atelier d’Hélène Barbier à Marseille et à l’Institut de formation des restaurateurs d’œuvres d’art à Paris. Le catalogue et un CD-Rom consultable sur place rendent compte des différentes étapes de ces restaurations et mettent en évidence les problèmes de conservation propres aux œuvres sur papier (humidité, insectes, lumière, acidité). L’exposition montre les différents aspects d’un fonds dominé par l’Ecole française et réuni autour de Charles-Antoine Rougeot (1740-1797), fondateur de l’Ecole académique de dessin (1778) et conservateur du premier dépôt d’œuvres d’art pendant la Révolution. Parmi les découvertes, un étonnant autoportrait de Gaudar de Laverdine, au visage voilé par un mystérieux lavis, un portrait d’enfant de Delafue, L’Adoration des Mages de Claude Vignon et un Christ en croix récemment attribué à Jean Cousin (père ou fils). Les XVIIIe et XIXe siècles sont à l’honneur : David avec une Etude pour la mort de Socrate et une remarquable Etude pour les licteurs rapportant à Brutus les corps de ses fils, mais aussi Vinchon, Boucher, Cassas et le Jeune homme triste qui vient d’être attribué à Ingres.

- TOURS, Musée des Beaux-Arts, 18, place François Sicard, tél. 02 47 05 68 73, 1er décembre-4 mars, cat. éd. Farrago, 256 p., 30€

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°533 du 1 février 2002, avec le titre suivant : Le dessin retrouvé

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