musée

Parmiggiani, l’art de l’empreinte

L'ŒIL

Le 1 avril 2002 - 178 mots

Le Musée Fabre se prépare pour un long chantier de restauration et transformation qui entraînera sa fermeture pour trois ans. Après avoir accueilli pendant l’été 2001 François Morellet, Georges Rousse et Hugues Reip, il a choisi de clore sa programmation avec maestria en accueillant l’Italien Claudio Parmiggiani. Celui-ci réalise une œuvre de la célèbre série des Delocazione, commencée en 1970 : dans un lieu soigneusement préparé, l’artiste a pour habitude de mettre en scène différents objets de son choix avant d’orchestrer une combustion en lieu clos et hermétique pour que se dégage une épaisse fumée. Ainsi, une fois les objets retirés, leur empreinte apparaît en blanc dans cette pièce noircie. La majestueuse salle de lecture de l’ancienne bibliothèque municipale aujourd’hui désaffectée, mais qui sera intégrée au musée à la suite des travaux, accueille comme une évidence l’intervention de Parmiggiani. De fait, l’effet sensationnel, produit par la suie et les empreintes blanches des ouvrages et étagères, fait écho à la symbolique du lieu, inévitablement présente à l’esprit.

- MONPTELLIER, Musée Fabre, 13, rue Montpelliéret, tél. 04.67.14.83.00, 30 mars-31 août.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°535 du 1 avril 2002, avec le titre suivant : Parmiggiani, l’art de l’empreinte

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