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Les Stroganoff, dynastie mécène

L'ŒIL

Le 1 avril 2002 - 176 mots

Quel point commun entre Sergueï Alexandrovitch, prince de Stroganoff et Vladimir Ilitch Oulianov, plus connu sous le nom de Lénine ? Il n’y en a pas. Le premier a le goût de la collection, le second celui de la collectivisation. En 1918, les révolutionnaires russes s’emparent du palais situé à l’angle de la rivière Moïka et de la perspective Nevski. Ils nationalisent les œuvres d’art recueillies depuis le XIVe siècle par la famille Stroganoff, marchands et mécènes. Les fanfares guerrières résonnent, l’Armée rouge lutte contre les Blancs, la collection Stroganoff est démantelée et le prestige de la brillante dynastie s’en trouve terni. Aujourd’hui, le Musée Carnavalet reconstitue cet ensemble exceptionnel. Sept salles pour découvrir le goût fastueux d’une famille peu commune ; sept salles pour se promener au milieu des toiles de Poussin, Hubert Robert, Claude Lorrain, des Primitifs italiens, et contempler de nombreux exemples d’arts décoratifs parmi lesquels une coupe en malachite dessinée par l’architecte Andreï Voronikhine (1759-1814).

- PARIS, Musée Carnavalet, 23, rue de Sévigné, tél. 01 44 59 58 58, 7 mars-2 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°535 du 1 avril 2002, avec le titre suivant : Les Stroganoff, dynastie mécène

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