Le département d’art moderne du Metropolitan Museum of Art, à New York, expose sa première acquisition d’art vidéo. Il s’agit d’une installation de Bill Viola, The Quintet of Remembrance (Le Quintet du souvenir), qui met en scène, à une vitesse de projection ralentie, les émotions et les expressions de cinq figurants (trois femmes et deux hommes). L’événement est suffisamment singulier pour en étonner plus d’un. Que vient faire une vidéo de 2000, donc chronologiquement et formellement très contemporaine, dans les collections du Met que d’aucuns pensaient limitées, pour les œuvres les plus récentes, à l’art dit « moderne » ? En guise de réponse, le Met engage le public à considérer l’œuvre de Bill Viola à l’aune des collections d’autres départements du musée, les primitifs italiens et les peintres de la Renaissance en particulier, comme un écho lointain à des tableaux du Quattrocento et du Cinquecento. Bill Viola revendique lui même une filiation entre ses vidéos les plus récentes et les recherches de la première Renaissance italienne et de l’école flamande, allant jusqu’à évoquer, pour cette pièce, une « picturalité » inspirée d’Andrea Mantegna, Jérôme Bosch, ou encore Dieric Bouts.
- NEW YORK, The Metropolitan Museum of Art, 1000 Fifth Avenue, tél. 00 (1) 212 535 7710, 6 novembre-5 mai.
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La picturalité de Bill Viola
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°534 du 1 mars 2002, avec le titre suivant : La picturalité de Bill Viola