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Un réalisme à reconsidérer

L'ŒIL

Le 1 mars 2002 - 233 mots

Au début de la IIIe République, la France est encore profondément rurale, mais des milliers de personnes quittent les campagnes pour rejoindre la ville. La remarquable exposition « Des plaines à l’usine », précédemment présentée à Dunkerque, est aujourd’hui scindée en deux lieux. Les années 1870-1914 correspondent à une période riche en mutations sociales et à une atmosphère particulière que la peinture réaliste a su saisir. L’usine fait alors partie du paysage national, mais l’atelier et les petits métiers l’emportent encore. Sous l’influence de Jules Bastien-Lepage, une nouvelle génération d’artistes représentent des scènes d’atelier (Les Mouleurs de bronze, belle œuvre d’un inconnu, Gérard Culan), des visages d’ouvriers usés par le travail, comme l’émouvant portrait de Rouby le cimentier par Alfred Roll, des scènes rurales ou maritimes. Résultat des recherches des conservateurs des Musées des Beaux-Arts de Dunkerque, Pau et Evreux, cette exposition thématique est l’occasion de reconsidérer un aspect du réalisme au XIXe souvent occulté par l’impressionnisme et laissé au fond des réserves, à l’exception de quelques noms comme Roll ou Gervex. Très documenté, l’ouvrage publié en parallèle chez Somogy va au-delà du simple catalogue et explore le thème en profondeur.

- PAU, Musée des Beaux-Arts, rue Matthieu Lalanne, tél. 05 59 27 33 02, 23 février-31 mai et EVREUX, Musée des Beaux-Arts, 6, rue Charles Corbeau, tél. 02 32 31 81 91, 23 février-23 juin, cat. éd. Somogy, 202 p., 26 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°534 du 1 mars 2002, avec le titre suivant : Un réalisme à reconsidérer

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