vente

Viollet-le Duc et la photographie

L'ŒIL

Le 1 mars 2002 - 260 mots

A l’heure où la Maison européenne de la Photographie consacre, jusqu’au 13 mars, une grande exposition à la Mission héliographique de 1851, il est bon que le public, les collectionneurs, puissent acquérir des œuvres conçues à la même époque. La plupart ont été réalisées à la demande, et parfois sous la supervision, de Viollet-le Duc, grand ordonnateur de la restauration des monuments nationaux. Il fit d’ailleurs appel à des noms devenus légendaires dans le petit monde des amateurs de photographie ancienne : Baldus, Le Gray, Le  Secq, Marville, Nègre... Chacun mit son talent au service de l’architecte, afin de témoigner de l’état des monuments avant, pendant et après leur chantier de résurrection. Les épreuves mises en vente ont souvent un caractère exceptionnel, telle celle qui représente Henri Le Secq, photographié par son ami Charles Nègre sur l’une des tours de Notre-Dame (estimation : 12 000 à 15 000 euros). Du même Le Secq, une sélection de tirages sur papier salé devrait s’échanger autour de 15 000 euros l’unité, tant il est rare de trouver rassemblées des images de cette qualité sous la signature de ce contemporain du très recherché Le Gray. Associé à Mestral, celui-ci est l’auteur de belles vues des remparts de Carcassonne, exécutées lors de la fameuse Mission héliographique. Leur estimation varie entre 15 000 et 30 000 euros. En tout, ce sont plusieurs centaines d’épreuves qui seront dispersées lors de cette importante vente, placée sous la houlette experte de Marc Pagneux, grand spécialiste de la photographie du XIXe siècle.

- PARIS, Drouot Richelieu, étude Piasa, 19 mars.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°534 du 1 mars 2002, avec le titre suivant : Viollet-le Duc et la photographie

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque