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Un Salon du Dessin toujours très sélectif

L'ŒIL

Le 1 mars 2002 - 279 mots

Ils étaient 25, ils sont toujours 25... le Salon du Dessin refuse de grandir. Dommage, car cette exposition jouit d’une notoriété immense et fait figure d’événement. On y vient du monde entier et, fait rarissime dans une manifestation commerciale, conservateurs et institutionnels s’y associent. Le noyau dur des membres actifs, les neuf organisateurs ont ipso facto droit de cité. Autour d’eux gravitent 12 galeries étrangères, les mêmes depuis quatre ans. Restent quatre places pour les autres. Résultat ? Ils faut prendre son tour et certains restent en rade un peu injustement. Choisir un autre lieu ? Il en est question, or les voilà pour la 11e fois dans le cadre affligeant du Salon Hoche. Pour autant, les visiteurs ne manqueront pas, attirés en outre par des visites conférences dans quatre musées. La spécialité, il faut le dire, est en pleine expansion. En ventes publiques, les prix explosent. A Paris, Figure couronnée de lauriers de Lorenzo di Credi à près de 2,3 millions e, à Londres Cheval et Cavalier de Leonard de Vinci pour plus de 8 millions £. L’édition 2002 marque une poussée vers la couleur et les modernes. A voir, des aquarelles et pastels de La Fresnaye (chez Bayser), Picasso (chez Derom), Van Dongen (chez Bérès), Kupka (chez Brame et Lorenceau)... Mais la vedette incontestée sera en bonne place sur le stand Baroni, une Femme drapée éplorée de Michel-Ange, exécutée dans les années 1490. Prix de vente ? Là encore, la discrétion est de mise. Le dessin a été acheté près de 6 millions £ à Londres le 11 juillet dernier.

PARIS, Salons Hoche, tél. 01 45 22 61 05, 20-25 mars et Semaine du Dessin, 18-24 mars.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°534 du 1 mars 2002, avec le titre suivant : Un Salon du Dessin toujours très sélectif

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