Né au Pays de Galles, Adams a surtout fait carrière aux Etats-Unis, en tant que professeur dans l’état de New York, et comme artiste régulièrement exposé. L’univers inquiétant de ses séquences photographiques le rapproche d’ailleurs du cinéma et du roman américains. L’on songe d’abord à Stephen King, au maître de l’angoisse qui sourd du non-dit. Tout, chez Mac Adams, est ainsi suggéré du point de vue d’une caméra subjective : le crime est dans le regard de l’observateur, qui en est aussi l’auteur. « J’appelle ce travail mes images psychopathes à la première personne », dit-il. Du crime, il n’y a que la trace. On n’ose imaginer l’effrayante réalité à peine révélée par le bout de tissu d’une robe dépassant d’un coffre de voiture, ou un flot de mèches blondes coincées dans une vitre. Reflétées dans des ustensiles ménagers banals, des scènes de ménage deviennent autant de probables carnages domestiques. Ces petites fictions macabres renvoient bien sûr aux films à suspense du grand Alfred Hitchcock. « Il n’y a en réalité aucun crime, nul corps, nul assassin, affirme Adams. La réponse est conditionnée, manipulée... » Ce que vous voyez n’est pas ce que vous croyez. Mais allez savoir : la vérité est peut-être pire. Le frisson, en tout cas, est remarquablement mis en scène.
- Mac Adams. Crimes of perception, éd. du Regard, 90 p., 36,60 euros.
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Mac Adams. Crimes of perception
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°534 du 1 mars 2002, avec le titre suivant : Mac Adams. Crimes of perception