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L’âge d’or de la peinture finlandaise

L'ŒIL

Le 1 novembre 2002 - 240 mots

Dans les années 1890, l’autonomie du Grand-duché de Finlande, acquise depuis 1809 après six siècles de domination suédoise, est menacée par la politique panslaviste des tsars Alexandre III et Nicolas II, qui récusent les droits constitutionnels.

Malgré l’émotion soulevée en Europe par ces évènements, la « russification » s’intensifie, et ce n’est qu’en 1917 que la Finlande peut proclamer son indépendance. Ces événements étaient de nature à réveiller et exalter une conscience nationale qui s’était forgée tout au long du siècle, et dont la manifestation culturelle la plus éclatante avait été l’édition en 1835 du Kalevala, suite de chants épiques collectés par le poète Elias Lönnrot constituant une véritable épopée nationale. En cette dernière décennie, nombre d’artistes finlandais adoptent l’esthétique symboliste, qu’ils découvrent à Paris dans l’entourage de Puvis de Chavannes, et qui se répand dans toute l’Europe. Cette esthétique s’accorde bien avec leur volonté d’explorer les mythes nationaux et d’exalter cette nature sauvage, propice à la rêverie mélancolique, dont le sentiment exulte dans la musique géniale de Sibelius. Cet âge d’or de la peinture finlandaise est illustré par les noms de Hugo Simberg, Ellen Thesleff, Magnus Enckell et le plus connu, Akseli Gallen-Kallela. Ce dernier poursuit le « rêve d’un art néo-monumental capable d’embrasser et d’exprimer la spécificité grandiose de la nature et de la culture finlandaise » (P. N. Larsen).

- BRUXELLES, Musée d’Ixelles, 71, rue Jean Van Volsem, tél. 32 2 515 64 22, 10 octobre-12 janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°541 du 1 novembre 2002, avec le titre suivant : L’âge d’or de la peinture finlandaise

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