musée

La Gênes baroque

L'ŒIL

Le 1 mai 2002 - 250 mots

Au XVIIe siècle, Gênes est encore l’un des grands centres financiers européens, et l’une des plus riches cités du Nord de l’Italie, dominée par quelques grandes familles, les Doria, les Spinola, les Grimaldi, qui construisent de fastueux palais. Rubens séjourne à Gênes entre 1605 et 1607, réalisant des relevés des principales constructions, et contribuant ainsi à la renommée de la ville. Celle-ci attire alors de nombreux artistes du Nord et du Sud, et devient un creuset artistique où se mélangent les cultures latines et flamandes. Le Toscan Orazio Gentileschi propage à Gênes la « réforme » caravagesque que le Gênois Bernardo Strozzi adoptera à son tour. Van Dyck y passe plusieurs années, et devient le portraitiste attitré de l’aristocratie, avant de s’installer en Angleterre.
Le sculpteur Pierre Puget y travaille de 1661 à 67, et laisse plusieurs chefs-d’œuvre. De nombreux peintres nordiques, spécialisés dans les scènes de genre, s’y implantent également. Giovanni Benedetto Castiglione apparaît comme une des personnalités attachantes du milieu gênois, notamment à travers son œuvre gravée ; il est l’inventeur du monotype. Ce milieu se signale aussi par la virtuosité de ses fresquistes, tels Giovanni Battista Gaulli, dit Baciccio, célèbre pour ses grands décors plafonants, Valerio Castello, Gregorio de Ferrari ou les frères Carlone. Mais le plus connu et le plus apprécié aujourd’hui des peintres gênois est Alessandro Magnasco, auteur de scènes étranges, morbides et cruelles, enlevées d’un pinceau fébrile.

- LONDRES, National Gallery, Trafalgar Square, tél. 0 20 77 47 28 85, 13 mars 16 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°536 du 1 mai 2002, avec le titre suivant : La Gênes baroque

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