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Univers fragile

L'ŒIL

Le 1 mai 2002 - 217 mots

Fauteuil pointilliste, suspension aux multiples tranches d’agrumes et pendeloques végétales, objets saugrenus aux couleurs vives, pas de doute, vous êtes à l’exposition « Fragilisme ». Fruit d’une rencontre fructueuse entre le grand architecte et designer italien Alessandro Mendini, né à Milan en 1931, et l’ancien tandem français, le plasticien Vincent Beaurin (41 ans) et le designer Fabrice Domercq (36 ans), la manifestation, qui mêle œuvres historiques et créations conçues spécifiquement pour l’occasion, fait allusion à la fragilité de toutes choses. Plus exactement c’est « la théorie pour une vie qui est disposée à glisser en haut et en bas... un projet esthétique sur des sables mouvants... une méthode, une grande force qui consisterait à accepter la faiblesse comme si elle était une qualité... », précise le maître italien. L’occasion rêvée pour ce brillant trio de brouiller les pistes en prenant possession de l’ensemble des espaces, de créer des confrontations de matière aussi antinomiques que les constructions en mosaïque de Mendini (un parterre devant l’entrée, un pot géant ainsi qu’une version monumentale du fauteuil de Proust dans le jardin), les sculptures en polystyrène de Beaurin et celles en fil de coton de Domercq.

- PARIS, Fondation Cartier, 261, bd Raspail, tél. 01 42 18 56 50, 29 mars-9 juin, cat. coéd. Fondation Cartier/Actes Sud, 128 p., 25 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°536 du 1 mai 2002, avec le titre suivant : Univers fragile

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