L’hôtel des ventes, un symbole lyonnais...

L'ŒIL

Le 1 mars 2003 - 353 mots

Jean-Claude Anaf dirige la première maison de ventes lyonnaise, dont le chiffre d’affaires n’a cessé de croître depuis les débuts de l’étude en 1978. En 1989, l’étude Anaf s’installe dans l’ancienne gare Lyon-Brotteaux, et, prenant acte du rôle fédérateur de l’hôtel des ventes dans l’imaginaire des Lyonnais, y aménage une luxueuse salle des ventes. Pour maître Anaf, plusieurs facteurs ont fait de Lyon une ville au marché dynamique : « Lyon est aujourd’hui capitale de la deuxième région la plus riche de France. En outre, une riche bourgeoisie industrielle a permis à la région de regorger de collections, constituées depuis le xixe siècle et jusqu’avant-guerre. Des collections parfois hétéroclites mais qui manifestent souvent un goût très sûr, avant-gardiste. La population actuelle est moins collectionneuse, et il tend à y avoir plus de vendeurs que d’acheteurs à Lyon. Dans un contexte de raréfaction des collections, Lyon bénéficie encore de ressources importantes. De plus, la proximité de Lyon séduit une clientèle importante, celle du Sud-Est et de la Côte d’Azur. Dans ces conditions, alors que la réputation de sérieux de l’hôtel des Brotteaux et son prestige attirent depuis près de quinze ans une clientèle renommée, pourquoi faire monter les objets jusqu’à Paris ? » D’autres études ont choisi de regrouper leurs activités sur un même lieu, comme celles de maîtres Chenu, Scrive et Bérard, de maître Dumas et de maître Bremens, installées dans l’hôtel Lyon-Presqu’île.
« Le plus vieil hôtel des ventes lyonnais a été bâti en 1884, explique maître Bérard. Il est, depuis ses débuts, le siège de la Compagnie des commissaires-priseurs de Lyon et du Sud-Est. C’est un lieu historique, connu des Lyonnais, et un lieu central, non loin de la place Bellecour. Il a été entièrement rénové en 2000. Trois à quatre ventes y sont organisées chaque semaine, et les Lyonnais sont ravis de cette activité, heureux de savoir qu’ils peuvent passer presque tous les jours.
À la demande des clients, l’hôtel abrite aussi un programme de conférences sur les arts décoratifs, tenues par des spécialistes. Cette formation connaît un énorme succès. »
Les commissaires-priseurs eux-mêmes commentent les expositions de certaines ventes.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°545 du 1 mars 2003, avec le titre suivant : L’hôtel des ventes, un symbole lyonnais...

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