LU aux enchères

L'ŒIL

Le 1 mai 2003 - 264 mots

La vente de la collection LU, constituée par Louis Lefèvre-Utile et conservée par la deuxième génération de cette famille, est un hommage. Le travail d’Olivier Fruneau en collaboration avec la famille Lefèvre-Utile a donné au catalogue de vente la densité d’un catalogue raisonné. « Louis Lefèvre-Utile fut l’un des premiers à attacher son image de marque à des célébrités de l’époque, telles que Sarah Bernhardt. Grâce à l’imprimeur Champenois, il rencontre l’artiste d’origine tchèque Mucha et lui commande, en 1896, La Femme aux Coquelicots ; réutilisée en 1901, elle connaît un immense succès. Fleuron de la vente, une huile sur panneau de Mucha représente Sarah Bernhardt en princesse lointaine ; elle servit pour le calendrier LU de 1904. Passionné par les techniques d’impression en pleine évolution, Louis diffuse le conditionnement en métal imprimé. En 1899, Nantes est la première ville française à accueillir le tramway, et il crée une boîte à biscuits en forme de tramway. Ludique, la boîte devient décorative et s’intègre au décor du consommateur : ainsi du seau bonbonnière à décor de femmes, créé par Mucha grâce à l’importation des techniques anglaises de lithographie sur fer. Michel, le fils de Louis, applique les exigences artistiques de son père : Christofle crée pour lui une bonbonnière en métal doré et ébène de Macassar, destinée à l’Exposition universelle de 1937. Dans les années 1960, Patrick, le petit-fils, demande à Raymond Loewy de créer le logo rouge LU. La vente dont les lots s’étendent entre 1860 et 1940 évoque le destin de trois hommes qui marquèrent l’histoire de la publicité.

Hôtel Dassault, 27 mai.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°547 du 1 mai 2003, avec le titre suivant : LU aux enchères

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