Gand British

Par Lina Mistretta · L'ŒIL

Le 4 décembre 2007 - 209 mots

À l’occasion de sa réouverture, le musée des Beaux-Arts de Gand rénové s’affiche avec « British Vision », une exposition fleuve qui retrace deux siècles d’art britannique, de 1750 à 1950. Un accrochage dense pour illustrer les deux versants de l’art britannique : l’observation de la réalité quotidienne et l’imagination visionnaire. Ces deux fils conducteurs font le lien entre l’évolution de la société britannique vers son modernisme et la contribution de l’art à cette évolution.
L’exposition démarre au xviiie siècle qui marque l’avènement de la nation britannique comme première puissance économique mondiale. La révolution industrielle en marche crée des glissements socioculturels. C’est l’émergence d’une classe moyenne qui voit poindre le réalisme social dans l’art. L’observation de l’homme dans cette société moderne jugée décadente suscite un ton satirique (Hogarth). La nature est l’alternative à l’urbanisation. Le paysage recherché, observé, idéalisé est avec le portrait le thème récurrent de l’art britannique moderne. De ce foisonnement artistique, différents courants émergent, celui de Constable, les grandes visions de Turner et de Wilson, et le symbolisme de Nash et Sutherland qui inspirent l’humanité troublante et nue d’un Bacon.

« British Vision. Observation et imagination dans l’art britannique », musée des Beaux-Arts, Citadelpark, Gand (Belgique), tél. 32 (0)9 240 07 00, www.mskgent.be, jusqu’au 13 janvier 2008.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°597 du 1 décembre 2007, avec le titre suivant : Gand British

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