Mallet-Stevens à l’honneur

Par Roxana Azimi · L'ŒIL

Le 1 juin 2003 - 253 mots

Les créateurs modernistes ont le vent en poupe. Grâce à quelques galeries pionnières férues d’acier et de verre, Pierre Chareau ou Marcel Breuer jouissent d’une cote bien installée. L’architecte Robert Mallet-Stevens, plus discret sur le marché, pourrait bien profiter de cet intérêt lors de la vente de prestige de Camard & Associés, organisée le 17 juin prochain à l’hôtel d’Évreux. Entre quelques meubles de Dominique et des tapis de Ruhlmann, cette vacation propose une sélection de quatorze meubles de Mallet-Stevens, dont douze proviennent de la collection du galeriste d’art contemporain Karsten Greve. Ces pièces, pour la plupart uniques, ont été conçues pour la villa Cavroix construite par Mallet-Stevens à Croix en 1931-1932. Dans la foulée de son achat, voilà dix ans, d’un pied à terre dans la villa des frères Martel conçue par Mallet-Stevens dans le XVIe arrondissement, Karsten Greve avait acquis ces meubles auprès de la galerie L’Arc en Seine. Ce mobilier est d’inspiration plus « ébéniste » que les créations métalliques d’une veine puriste du créateur. La vente comprend notamment une coiffeuse en placage de sycomore et lame d’aluminium, estimée 100 000/120 000 euros. Une travailleuse de boudoir en placage de sycomore est proposée pour 50 000/60 000 euros. Estimations raisonnables lorsqu’on sait l’importance historique de ces meubles qui heureusement n’ont pas subi les dommages qu’a connus pendant longtemps la villa Cavroix, livrée au vandalisme avant l’achat définitif par l’État annoncé en 2000.

Hôtel d’Évreux, vente le 17 juin à 20 h, Camard & Associés, tél. 01 42 46 35 74.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°548 du 1 juin 2003, avec le titre suivant : Mallet-Stevens à l’honneur

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