L’univers en chambre

Par Roxana Azimi · L'ŒIL

Le 1 mars 2004 - 161 mots

Forme de kitsch avant l’heure, le cabinet de curiosités ressemble à première vue à un bric-à-brac d’objets, une compilation surréaliste et fantaisiste. Or il s’agit d’un véritable assemblage intellectuel, tendant à condenser et sérier la réalité. Le cabinet de curiosités cherche à reconstituer de manière presque scientifique l’univers. Apparu aux XVIe et XVIIe siècles, il a fait les frais du siècle des Lumières. L’esprit analogique du Wunderkammer messied à l’idéologie du jour. Au XIXe siècle, les classifications sont acquises et il paraît absurde de vouloir reconstituer l’univers en chambre. Mais depuis une quinzaine d’années la curiosité jouit d’une bonne fortune. « Les frontières entre la curiosité et les autres domaines sont poreuses », explique l’expert Robert Montagut qui organise deux ventes annuelles avec la maison Artcurial. D’après l’expert, les collectionneurs d’art contemporain s’approprient de plus en plus ces étrangetés, surtout les animaux empaillés et les memento mori dont les prix varient entre 1 000 et 20 000 euros, selon la taille.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°556 du 1 mars 2004, avec le titre suivant : L’univers en chambre

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