Xavier Veilhan

Par Manou Farine · L'ŒIL

Le 1 juin 2004 - 163 mots

Une palette nostalgique, jaune sourd, sépia, brun sombre. Une tranquille et tiède atmosphère de feu de cheminée, répétée par la chaleur inattendue dégagée par ces engins incandescents. Allumé/Éteint. Tels sont les valeurs et le modelé contrastés par les machines lumineuses de Xavier Veilhan. L’image filmique s’ouvre sur le défilement d’une route, et s’achève sur l’apparition furtive d’une forme mouvante et ombreuse. Autant de détails, de motifs ou de narrations assourdis par le caractère générique de l’image et les techniques convoquées. Le court film affichant son absence de contexte et de qualité se déroule en effet sur un support lumineux de grand format, support décomposé en un alignement régulier et dru d’ampoules ordinaires. Une ampoule, un pixel, telle pourrait être l’équation proposée, ramenant l’image numérique à sa forme primitive ou amplifiée, convertissant le numérique en analogique. Instruments ou outils de compréhension du réel et des conventions de l’image, les machines de Xavier Veilhan engagent alors le spectateur au déplacement et à la complicité physique.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°559 du 1 juin 2004, avec le titre suivant : Xavier Veilhan

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