Tout Gargallo

L'ŒIL

Le 1 juillet 2004 - 251 mots

Né la même année que Picasso – en 1881 –, Gargallo produit en une carrière assez courte (il meurt en 1934) une œuvre nombreuse et très diversifiée, qui a sa place dans l’histoire de la sculpture moderne mais qui n’obtint pas la reconnaissance de son illustre camarade espagnol. Masques, figures de marbre, de bronze ou de pierre, visages en fer et en plomb composent son œuvre sculptée, inlassablement tournée vers la figure humaine. Sa singularité réside dans son double aspect : d’un côté un travail de sculpteur classique, de l’autre des recherches innovantes qui destructurent les figures, les éclatent, allégeant la matière jusqu’à l’épure (Kiki de Montparnasse, 1928), inscrivant l’artiste dans la sculpture d’avant-garde. Coproduite avec l’institut d’art moderne de Valence où elle a été présentée au printemps dernier, l’exposition réunit cent soixante-dix œuvres dont une centaine de sculptures, quarante-cinq dessins, une quinzaine de cartons et dix bijoux. Ce qui fait de cette exposition une rétrospective conséquente, les dernières en date étant celles du musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1980 et celle de la Monnaie de Paris en 2001. Construite en six sections, elle évoque les différentes périodes de la carrière de l’artiste entre Barcelone et Paris où il séjourne à plusieurs reprises, selon un parcours inversement chronologique qui s’ouvre avec les pièces les plus abouties pour remonter jusqu’aux années de formation et le premier autoportrait réalisé en 1896.

« Pablo Gargallo », BIARRITZ (64), Le Bellevue, place Bellevue, tél. 05 59 22 37 00, 29 juin-3 octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°560 du 1 juillet 2004, avec le titre suivant : Tout Gargallo

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