Marie Bovo, état limite

L'ŒIL

Le 1 octobre 2004 - 218 mots

Repérée à la Fiac l’an dernier où elle était représentée par la galerie Roger Pailhas, Marie Bovo – née en Espagne en 1967 – poursuit son travail photographique autour du paysage nocturne. Sous leurs allures de cartes postales, ses clichés sont immédiatement séduisants et révèlent, lorsque l’on s’y attarde davantage, une étrangeté. Happé par leur beauté plastique, on pénètre alors dans des espaces nocturnes désertés, où l’on ne sait plus ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, de ces lunes qui prennent l’apparence de soucoupes volantes illuminant le ciel, de ces reflets sur la mer qui deviennent des visions fantomatiques. Marie Bovo s’intéresse à des lieux sans limites, la Méditerranée, le ciel à l’infini, un horizon parfois incertain, des villes sans présence humaine. Avec « Borderline » – qui réunit photographies et vidéo –, l’artiste s’intéresse plus particulièrement à ces états intermédiaires, indéfinissables, entre chien et loup, à l’aube ou au crépuscule. Baignés d’une lumière surnaturelle, ses paysages poétiques d’une grande pureté investissent les deux espaces de la galerie Kamel Mennour,
le premier avec « Nuit et crépuscule », le second avec « Coucher de soleil et clair de lune ».

« Marie Bovo, Borderline », PARIS, galerie Kamel Mennour, 60 et 72 rue Mazarine, VIe, tél. 01 56 24 03 63, www.galeriemennour.com, 18 septembre-21 octobre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°562 du 1 octobre 2004, avec le titre suivant : Marie Bovo, état limite

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