Le dieu Baal, protecteur du royaume d’Ougarit

L'ŒIL

Le 1 novembre 2004 - 278 mots

Le dieu Baal est bien connu dans les mythologies cananéennes du IIe millénaire. Il est particulièrement révéré à Ougarit, car il est considéré comme le protecteur du royaume. D’après les textes mythologiques découverts sur le site, il a obtenu une belle demeure et son temple, situé au point le plus haut de la ville, dominait de ses vingt mètres tout le paysage environnant. Le mobilier de ce temple devait être extrêmement luxueux, à en juger par les trouvailles effectuées dans les années 1930 autour de ce monument. La ville a été brutalement détruite et pillée au début du XIIe siècle avant J.-C., mais une partie des objets précieux a été sans doute cachée volontairement à l’occasion de ces moments difficiles, et l’équipe de Claude Schaeffer a pu retrouver de véritables trésors provenant manifestement du sanctuaire de Baal, en particulier une grande stèle de pierre représentant le dieu protecteur du royaume et deux vases en or magnifiquement historiés.
Sur cette stèle, le dieu, portant la coiffe divine et vêtu d’un simple pagne, se présente dans une posture triomphante. Il brandit de sa main droite une arme menaçante, symbole de sa puissance. De sa main gauche, il tient un fort épieu, surmonté d’un branchage qui montre son pouvoir régénérateur de la végétation. Sous la protection du dieu et de ce branchage, le personnage, certes petit, n’en est pas moins le roi d’Ougarit qui, au nom de ses sujets, bénéficie des bienfaits apportés par la divinité à son peuple. Les deux bases superposées sur lesquelles marche le dieu symbolisent les éléments dont Baal est le maître : la ligne ondulée des eaux maritimes et les escarpements des montagnes du pays d’Ougarit.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°563 du 1 novembre 2004, avec le titre suivant : Le dieu Baal, protecteur du royaume d’Ougarit

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