Mourir au XIXe siècle

Par Fabien Simode · L'ŒIL

Le 27 septembre 2007 - 140 mots

Texte pertinent, reproductions de qualité, prix modeste : s’il existe une collection que l’on peut acheter les yeux fermés – un comble pour de l’édition photographique –, c’est Photo poche. Post mortem, dernière livraison en date de la collection, ne fera pas mentir la règle ! Le titre, saisissant, s’intéresse à la pratique qui a consisté, à la fin du XIXe siècle, à photographier les morts. Dans une société où l’album de famille n’existe pas encore, la possibilité désormais offerte de fixer à jamais les traits de l’être décédé crée un nouveau besoin et un nouveau rite mortuaire. Ce rite possède ses propres codes, dont celui de donner l’illusion du sommeil, en somme de la vie. Une manière de regarder la mort en face, mais sans la voir vraiment...

Joëlle Bolloch, Post Mortem, Actes Sud, coll. Photo Poche, 144 p., 66 ill., 12,80 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°595 du 1 octobre 2007, avec le titre suivant : Mourir au XIXe siècle

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