A Guimet, bouddha rime avec mécénat !

Par Bérénice Geoffroy-Schneiter · L'ŒIL

Le 27 septembre 2007 - 353 mots

Le musée des Arts asiatiques Guimet dresse le bilan de dix ans d’acquisitions, de 1996 à 2006, à travers la sélection de deux cents œuvres, de l’Inde au Japon, issues de la collection permanente.

Inauguré à Paris en 1889, le musée Guimet doit à l’esprit éclairé de son fondateur, Émile Guimet, d’abriter en son sein une collection d’art asiatique parmi les plus prestigieuses au monde. Expéditions scientifiques et campagnes de fouilles menées du fin fond de l’Afghanistan aux contreforts tibétains, mais aussi acquisitions et donations généreuses ont largement contribué à enrichir depuis plus d’un siècle ce fonds que nombre de musées étrangers nous envient.

Hommage aux mécènes et aux donateurs privés
Mais à l’heure où l’intérêt pour l’art et les civilisations asiatiques ne cesse de toucher un public de plus en plus large – il suffit, pour s’en convaincre, d’avoir vu les longues files d’attente suscitées cette année par l’exposition de Guimet consacrée aux trésors d’Afghanistan et celle du Grand Palais portant sur l’Inde des Gupta (L’œil n° 590) –, le musée apparaît plus que jamais comme un endroit ouvert sur le monde, tissant des liens privilégiés avec les chefs d’entreprise, les grands galeristes et les collectionneurs.
Ainsi, sous la houlette de Jean-François Jarrige, son directeur depuis 1986, l’élégant bâtiment néoclassique a non seulement connu un réaménagement muséographique complet – des espaces fluides et lumineux conçus par les architectes Henri et Bruno Gaudin – mais a vu aussi nombre de ses lacunes comblées grâce à la générosité d’entreprises mécènes (Areva, Vinci, Suez, LVMH, Crédit Agricole…) ou de donateurs privés (le peintre coréen Lee Ufan, le couple Jean et Krishnâ Riboud).

Une signalétique guide le visiteur à travers la collection
C’est le bilan de ces dix dernières années d’acquisitions que dresse précisément « l’exposition-parcours » du musée Guimet. Grâce à une signalétique créée pour l’événement, le public peut ainsi déambuler au fil des salles pour traquer, dans ce jeu de pistes stimulant, un florilège des quelque six mille pièces entrées dans les collections.
Soit une façon poétique de se réapproprier le musée, de l’Inde au Japon, en passant par l’Asie centrale, la Chine et la Corée. Visiteurs, à vos marques ! 

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°595 du 1 octobre 2007, avec le titre suivant : A Guimet, bouddha rime avec mécénat !

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