Pierre Tal-Coat

Par Colin Cyvoct · L'ŒIL

Le 27 septembre 2007 - 251 mots

Franchir le seuil de la galerie Berthet-Aittouares à Paris permet de porter un regard sur l’œuvre d’un peintre qui, sur le papier ou sur la toile, sut intimement lier la densité de la matière à la fluidité de la lumière.

Face aux tableaux de Pierre Tal-Coat (1905-1985), l’œil se doit cependant d’être aux aguets. Sa peinture peut paraître simple, trop simple. Mais dès que le regard s’attarde, l’austérité apparente des surfaces monochromes se métamorphose progressivement. L’épaisseur de la matière picturale, d’une infatigable tendresse et d’une absolue rigueur, semble alors accueillir la présence d’un monde en train de se créer. « Cette terre lourde, légère, foncée, claire, tendue ou s’affaissant, il me la faut comprendre, là est le mystère de la peinture. » Tal-Coat poursuit : « Nous croyons appréhender le monde, nous ne sommes que visités par lui. »
Une cinquantaine de toiles, aquarelles, lavis et dessins datés de 1930 à 1980, réunis pour cette exposition, offrent une ample et remarquable vision de l’œuvre de ce fils de marin pêcheur breton qui traça son chemin hors des courants et des modes, qu’il connaissait cependant fort bien. Durant plus de cinquante ans, le regard libre, il sut accorder au plus près ses attentes spirituelles d’homme à ses interrogations d’artiste jamais apaisé.
Respectée et admirée depuis longtemps de ses pairs, l’œuvre de Tal-Coat rencontre une adhésion toujours plus importante auprès d’un public exigeant et passionné.

« Pierre Tal-Coat, traverse », galerie Berthet-Aittouares, 29, rue de Seine, Paris IVe, tél. 01 43 26 53 09, jusqu’au 27 octobre 2007.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°595 du 1 octobre 2007, avec le titre suivant : Pierre Tal-Coat

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