Foire & Salon

Arte Fiera joue le jeu de la séduction

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 janvier 2005 - 344 mots

Ça bouge du côté de la première foire d’art moderne et contemporain d’Italie en pleine restructuration depuis deux ans. « Avant c’était un peu un souk », se souvient Lorenzo Rudolf appelé en consultant extérieur pour mettre bon ordre au sein de l’Arte Fiera de Bologne. Fort de son expérience, le vice-président de l’IFAE (International Fine Art Expositions), ex-dirigeant d’Art Basel, est à l’origine des changements actuels dont l’indispensable internationalisation de la foire bolognaise jusqu’à présent trop tournée vers la scène italienne. Environ 40 000 visiteurs sont attendus sur plus de deux cents stands. L’édition 2005 sera marquée par une plus grande participation de galeries d’art étrangères (européennes et américaines), soit plus d’un tiers des exposants. Une poignée de marchands français participent pour la première fois à l’Arte Fiera de Bologne à l’instar de Jérôme de Noirmont avec une exposition thématique sur « Vénus/Mars » autour des œuvres de Bettina Rheims, David Mach, Pierre et Gilles, Keith Haring. La galerie de France trouve la nouvelle organisation d’Arte Fiera « dynamique », la ville « attractive » et la clientèle italienne « intéressante » d’après les contacts qu’elle a noués avec des collectionneurs italiens à la foire de Bâle. Elle montrera des photos d’Abbas Kiarostami, un artiste connu et apprécié en Italie, mais aussi de grands dessins de Michelangelo Pistoletto et l’Arte Povera du Bolognais Pier Paolo Calzolari, des portraits peints de Zhang Xiao Gang et quelques pièces de Rebecca Horn, Matta et Michaux. La galerie Thaddeus Ropac pour laquelle le marché italien représente aussi un « gros
potentiel » prépare une sélection d’artistes, notamment Francesco Clemente et Mimmo Paladino. La création d’un secteur « Artistes émergents » à l’Arte Fiera, l’agencement de nouveaux halls d’expositions, la diffusion en avant-première mondiale d’un film de Mimmo Calopresti sur Rotella, l’organisation de tables rondes sur différents thèmes, diverses expositions et animations artistiques à l’extérieur de la foire font également partie de la panoplie propre à redonner un coup de fouet à l’événement. Et selon Lorenzo Rudolf, ce sont seulement « les premiers pas vers un futur encore plus excitant ».

Arte Fiera 2005-Art First, BOLOGNE, Piazza Costituzione, tél. 39 051 282 257, www.artefiera.bolognafiere.it, 27-31 janvier.

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°565 du 1 janvier 2005, avec le titre suivant : Arte Fiera joue le jeu de la séduction

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