Léon Herschtritt met Sabine Weiss dans la lumière

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 avril 2005 - 309 mots

« Sabine Weiss est une des plus grandes photographes du xxe siècle et, avec Willy Ronis, la dernière représentante de la photographie humaniste qui s’est illustrée avec Kertesz, Henri Cartier-Bresson, Robert Doisneau, Brassaï… », rappelle Léon Herschtritt. Née en Suisse en 1924, Sabine Weiss apprend la photographie chez Boissonnas à Genève avant de devenir l’assistante du photographe de mode Willy Maywald de 1946 à 1950 à Paris. Rapidement, Doisneau la remarque et la fait entrer à Vogue, puis à l’agence Rapho. Elle collabore aux plus grandes revues : Life, Esquire, Paris-Match, Elle, Time, Holiday… « De 1954 à nos jours elle a montré ses œuvres dans plus de cinquante expositions personnelles et ses images figurent dans les collections des plus importants musées du monde », précise le marchand qui consacre à cette grande dame de la photographie des années 1950 une exposition d’une trentaine d’images choisies sur le thème de la lumière
« qui est, avec l’humain, l’un de ses thèmes les plus importants ». La photographe joue avec les éclairages dans la nuit et les silhouettes dans le brouillard comme dans ses célèbres images Le fumeur dans la nuit de 1950 et une Sortie de métro de 1955 dont le tirage original s’est vendu pour le prix record de 11 488 euros le 13 novembre 2004 chez Artcurial. Le restaurant Coquet à Montmartre brillant dans la nuit et faisant apparaître un couple d’amoureux s’embrassant au premier étage, un homme endormi dans le métro à New York, un chat à Lyon dans le brouillard ou les Champs-Élysées sous la neige sont quelques-uns des moments éphémères fixés par Sabine Weiss. Les rares vintages sont à saisir pour 5 000 euros et les retirages signés par l’artiste sont accessibles en deux formats pour 1 600 et 2 000 euros.

« Jeux d’Ombres et de Lumières, photographies de Sabine Weiss », galerie Nicole et Léon Herschtritt, 5 rue Jacques Callot, PARIS, VIe, tél. 01 56 24 34 74, 5 avril-16 juillet.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°568 du 1 avril 2005, avec le titre suivant : Léon Herschtritt met Sabine Weiss dans la lumière

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