Armelle Bertin-Toublanc : déviances et blessures

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 1 septembre 2005 - 206 mots

Armelle Bertin-Toublanc, surnommée la galeriste trash du VIIIe arrondissement, peut s’enorgueillir d’un parcours pour le moins original. Alors qu’elle soignait des enfants handicapés et des malvoyants, elle contracte une maladie rare qui la rend pour un temps aussi invalide que ses patients. Comme un indispensable exutoire, elle se jette dans la peinture, rencontre d’autres artistes puis ouvre sa première galerie en 2001. Installée aujourd’hui avenue Matignon, Armelle Bertin-Toublanc dénote toujours un goût particulier pour les artistes « à la limite ». « Seule une peinture des tripes me touche. Je suis complètement fascinée par le cerveau et ses côtés extrêmes, les déviances ou les blessures. Ça n’est finalement pas si éloigné de mon précédent métier. » Et ça n’est pas non plus un hasard si elle défend particulièrement la scène londonienne. Les dernières photos de Chris Levine, sujet de Sa Majesté, qui dissèque sans concession ses compatriotes, viennent de succéder à l’un des fameux Young British Artists, Mauro Perucchetti. La jeune femme est également connue pour ses accrochages inattendus : « Les tableaux alignés à la façon dadame ne m’intéressent pas. » Pour preuve, l’exposition de Philippe Chevallier se donnait à voir au niveau des cuisses de ces dames !

PARIS, galerie Bertin-Toublanc, 35 av.enue Matignon, VIIIe, tél. 01 44 71 06 27.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°572 du 1 septembre 2005, avec le titre suivant : Armelle Bertin-Toublanc : déviances et blessures

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