Jeanne Susplugas

Moitié ici, moitié là-bas dans un mouvement permanent

Par Philippe Piguet · L'ŒIL

Le 1 janvier 2006 - 301 mots

La trentaine tout juste entamée, les cheveux blonds, le regard assuré, l’esprit toujours en alerte, Jeanne Susplugas n’arrête pas. Quand elle n’est pas entre Berlin et Paris, où elle vit moitié là-bas, moitié ici, elle navigue volontiers d’un coin à l’autre de la planète : un solo show hier au Japon, un autre aujourd’hui à New York, une exposition de groupe demain à Liège, une autre à Barcelone. Jeanne Susplugas vit dans un mouvement permanent.
Quand elle lève le pied, c’est pour écouter un opéra. Elle en est complètement folle. Depuis son plus tendre âge. Question d’éducation familiale. Folle au point de partager sa vie avec un baryton basse qu’elle écoute à la radio quand elle ne peut l’entendre sur scène, directement. Ou alors c’est pour retourner voir les siens à Montpellier, la ville dont elle est originaire, les voir et tout oublier sur la plage, sous le soleil exactement.
 « Au fil des maux », « La maison malade », « Dépendance », « Sur ordonnance », « Hypertrophie »… la liste des titres des expositions de Jeanne Susplugas pourraient laisser croire en un mal-être profond. Il n’en est rien, loin de là. Des pilules qui deviennent des paysages abstraits, des boîtes de médicaments dont elle tapisse sols et plafonds, le mot « addicted » écrit en guirlande électrique, une maison rose comme lieu de rencontre, Jeanne Susplugas se plaît à déjouer le monde. Pour mieux nous renvoyer à notre propre réalité.

Biographie

1974 Naissance à Montpellier. 2000 Thésarde en art contemporain à la Sorbonne, elle décide de se consacrer entièrement à la création. Première exposition de groupe à la galerie Piltzer à Paris. 2001 Première exposition personnelle « Alienation » à la Nikolai Fine Art Gallery de New York. 2003 Installation vidéo au musée d’Art contemporain canadien de Toronto. 2005 Elle vit entre Paris et Berlin. Elle expose actuellement chez Olivier Houg à Lyon.

« Paysages ordinaires », Olivier Houg 13 rue de Jarente, Lyon IIe, tél. 04 78 42 98 50, jusqu’au 14 janvier.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°576 du 1 janvier 2006, avec le titre suivant : Jeanne Susplugas

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