Une monographie sur Caravage à lire comme un roman

Par Jean-Christophe Castelain · L'ŒIL

Le 1 février 2006 - 169 mots

Les livres d’art ne se limitent pas aux catalogues d’exposition et aux éditions économiques. Il existe aussi des ouvrages ambitieux qui se lisent comme un roman. En témoigne cette traduction d’une édition anglaise sur Caravage.
Bien sûr, cette monographie est servie par la vie aventureuse de Michelangelo Merisi, né en 1571 à Caravaggio (d’où son surnom) à proximité de Milan. Doté d’un caractère fantasque et d’une humeur pour le moins querelleuse, Caravage dut fuir Rome et finir sa vie en exil à la suite d’un meurtre. Une vie aventureuse et une œuvre prodigieuse qui séduisent toujours. Le cadrage des personnages, les effets de clair-obscur, l’expressivité des visages confèrent aux scènes religieuses et profanes une intensité dramatique.
L’auteure a su faire une bonne synthèse des dernières publications et découvertes sur le peintre, sans tomber dans l’accumulation des sources. Elle évoque avec pertinence le contexte historique et culturel de Rome. Tout serait parfait si ce n’était la taille microscopique des caractères d’imprimerie.

Catherine Puglisi, Caravage, Phaidon, 2005, 448 p., 59,95 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°577 du 1 février 2006, avec le titre suivant : Une monographie sur Caravage à lire comme un roman

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