Archéologie

L’art des Étrusques sous l’influence de la Grèce antique

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 mars 2006 - 497 mots

La fascination pour la civilisation étrusque tient au mystère de leur origine et de leur langue. Mais on sait que leur art tire son inspiration de la Grèce.

Les Étrusques (en latin, Tusci) ont donné leur nom à l’actuelle Toscane, partie de l’Étrurie antique. Ce peuple, réparti en douze cités, a fini par tomber sous le joug de l’armée romaine au ier siècle avant J.-C. L’origine de cette civilisation, installée en Italie centrale à partir du ixe avant J.-C., reste encore inconnue. Les chercheurs hésitent entre une origine orientale, nordique ou autochtone, c’est-à-dire des descendants des Proto-Italiques habitant la péninsule.
Hormis des inscriptions courtes, la langue étrusque reste en très grande partie indéchiffrable. Ce qui nourrit ce que l’on appelle le « mystère étrusque ». Les objets d’art comportant des inscriptions sont particulièrement recherchés. Mais leur apparition dans le commerce est rare car l’Italie a depuis longtemps fermé ses frontières à l’exportation de telles pièces.

La production artistique retrouvée dans les nécropoles se distingue par une aisance dans les techniques de modelage pour le bronze et pour la terre. Vaisselle de demi-luxe, la céramique de « bucchero », dont la surface fine, noire et très brillante rappelle l’éclat du métal, à décor géométrique ou à motifs figurés, ne vaut guère plus de quelques centaines d’euros.

Vases et pièces en bronze
Sont davantage appréciés les vases à figures rouges ou noires (de 3 000 à 15 000 €), copies de modèles grecs sans jamais les égaler. On trouve aussi des têtes votives en terre cuite à partir de 600 € et des urnes funéraires rectangulaires dont les plus jolies peuvent valoir jusqu’à 50 000 €.

Plus précieuses demeurent les pièces en bronze que sont des petits orants placés dans des tombes et dont l’iconographie trouve sa source dans le panthéon des divinités grecques. À partir de 400 € pour un petit exemple (6 cm) de moyenne qualité jusqu’à plus de 50 000 € pour un grand personnage (15 cm) au très beau modelé avec une jolie patine.

Produits abondamment, les miroirs en bronze aux décors mythologiques gravés sont accessibles à partir de 1 500 €. Enfin, les Étrusques étaient particulièrement doués pour la confection de bijoux en or mais les seuls qui apparaissent sur le marché sont faux pour la plupart.

Les galeries/les maisons de ventes

Cabinet Mariaud de Serres, 15 rue Bonaparte, Paris VIe, tél. 01 43 25 78 27. Marchand parisien et expert en ventes publiques, Christophe Kunicki est un spécialiste de l’art étrusque. Galerie Gilgamesh, 9 rue Verneuil, Paris VIIe, tél. 01 42 61 37 66. Marchand parisien passionné par les Étrusques, Daniel Lebeurrier est aussi expert en ventes publiques. Christie’s, 9 avenue Matignon, Paris VIIIe, tél. 01 40 76 85 85, www.christies.com La maison de ventes organise 4 vacations annuelles sur les antiquités à Londres et New York. Sotheby’s, 76 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris VIIIe, tél. 01 53 05 53 05. Deux vacations annuelles à New York proposent une petite sélection d’objets étrusques.

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°578 du 1 mars 2006, avec le titre suivant : L’art des Étrusques sous l’influence de la Grèce antique

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque