Mobiles de Boris Achour

Par Roxana Azimi · L'ŒIL

Le 1 mars 2006 - 205 mots

L’œuvre de Boris Achour a toujours semblé hétérogène, voire irrésolue. On avait beau y chercher une logique formelle ou conceptuelle, on butait plutôt sur l’idée d’un work in progress, en devenir, mais aussi en constellation. Une œuvre jouant même à ses débuts sur la discrétion avec les Actions-peu, interventions ténues dans l’espace public.
Boris Achour souhaite aujourd’hui mettre en lumière l’unité conceptuelle de son œuvre.
D’où une récente monographie, intitulée de manière symbolique Unité. L’exposition organisée par la galerie Nathalie et Georges-PhilippeVallois participe aussi de ce travail de réorganisation du chaos.
Le titre, « Conatus », renvoie au principe spinozien du désir comme moteur. On y voit une suite de grands mobiles, proches de celui présenté simultanément au Palais de Tokyo, dans le cadre de « Notre Histoire ». Baptisé Pilote l’ensemble des œuvres renvoie à un principe télévisuel de prototype, donc de prélude à une série d’autres expositions activant d’autres formes. Doit-on voir dans cette démarche un nouveau formalisme ? Si les mobiles pris individuellement semblent y céder, ils s’en éloignent dans leur distribution dans l’espace et les circulations qu’ils génèrent.

« Boris Achour », galerie Nathalie et Georges-Philippe Vallois, 36 rue de Seine, Paris VIe, tél. 01 46 34 61 07, 3 mars-29 avril.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°578 du 1 mars 2006, avec le titre suivant : Mobiles de Boris Achour

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