L’art de collectionner au XVIIe siècle, en France

L'ŒIL

Le 1 avril 2006 - 199 mots

« Vous savez bien que les grands rois ne refusent point les présents de cette qualité », confiait en 1672 Colbert au duc d’Estrées. Toute l’ambiguïté du sujet développé par Antoine Schnapper réside dans cette locution du ministre de Louis XIV. La question n’est pas de savoir pourquoi les gens de cour collectionnaient, mais comment les curieux du Grand Siècle ont amassé des œuvres d’art, par divertissement plus que par intérêt. François Ier donna l’exemple dès le XVIe siècle, conviant à la cour bellifontaine les plus grands artistes italiens, parmi lesquels dell’Abate ou Primatice. À la fin de son règne s’éteignit l’amour de l’art pour l’art, ses successeurs privilégiant la fièvre bâtisseuse.
Il faut attendre 1620 pour que renaisse le goût français. Paysages du nord, peintures italiennes et figures de Poussin sont alors très prisés par les grands collectionneurs, au premier rang desquels Richelieu, Mazarin et Monsieur, frère du Roi.
La lecture approfondie de l’ouvrage s’adresse davantage aux initiés, mais apporte à chacun un état des connaissances sur l’art de collectionner dans les hautes sphères politiques du Grand Siècle.

A. Schnapper, Curieux du Grand Siècle, Collections et collectionneurs dans la France du xviie, Éditions Flammarion, 2005, 575 p., 14 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°579 du 1 avril 2006, avec le titre suivant : L’art de collectionner au XVIIe siècle, en France

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