Franz Marc, tout le peintre en clair obscur

Par Céline Piettre · L'ŒIL

Le 28 août 2007 - 174 mots

Franz Marc est peintre. Sûrement l’un des plus déterminés de ce début du xxe siècle, prêt à faire voler en éclats le carcan étriqué de la vieille peinture. Membre de la Nouvelle Association des artistes de Munich, chef de file du Blaue Reiter (le Cavalier bleu) au côté de Wassily Kandinsky, il est de tous les combats : artistiques, philosophiques et historiques. Et celui qui oppose l’Allemagne aux autres puissances européennes, dans lequel il s’engage en 1914, lui sera fatal.
Ses écrits — lettres, notes, essais théoriques —, publiés pour la première fois en français, témoignent de cette quête farouche de changement. « Le monde accouche d’une époque nouvelle », prophétise-t-il en 1912, convaincu de la portée universelle de l’art expressionniste et de son avènement futur. Un instinct révolutionnaire qui l’entraîne peu à peu sur la pente perverse des idéologies nationalistes. Le lumineux Franz Marc dévoile sa part d’ombre. Et derrière ses mots acerbes, l’on devine toute l’ambivalence d’un siècle luciférien, déchiré entre clarté et ténèbres.

Franz Marc, Écrits et correspondances, École nationale supérieure des beaux-arts, 515 p., 29 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°594 du 1 septembre 2007, avec le titre suivant : Franz Marc, tout le peintre en clair obscur

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