Graphisme

Tour du monde en deux cents affiches

Par Anouchka Roggeman · L'ŒIL

Le 28 août 2007 - 376 mots

Le musée de la Publicité ouvre son fonds pour une exposition panorama de deux cents affiches, de ses origines à nos jours, où les plus grandes signatures sont représentées. Enfin presque...

Une exposition bien vite organisée. C’est l’impression que laisse « Le Tour du monde de la publicité », qui regroupe plus de deux cents affiches d’Europe, des États-Unis et du Japon, datées de la fin du XIXe siècle à nos jours.

Si les affiches, qui appartiennent au fonds du musée, sont, pour la plupart, d’une très grande qualité, elles mériteraient d’être mieux mises en valeur. La première salle est la plus confuse : des affiches sans lien apparent sont accrochées au mur, sans aucun panneau d’explication et avec des légendes non traduites.

Angleterre, Belgique, Italie, Espagne, États-Unis, etc.
Mais l’exposition gagne en intérêt au fur et à mesure qu’elle se structure. Regroupées par pays, les affiches présentées sont signées par quelques-uns des plus grands affichistes, avec un grand absent : le peintre tchèque Mucha, fer de lance de l’art nouveau, qui fit de l’affiche une véritable œuvre d’art.

En Angleterre, ce sont les artistes John Hassal et Dudley Hardy qui donnèrent à l’affiche anglaise ses lettres de noblesse, en étant les premiers, dans les années 1880, à introduire nervosité, couleur et humour. En Belgique, des artistes comme Alechinsky et Jacques Richez incarnent à partir des années 1970 le renouveau du graphisme belge. Quelques années plus tard, la célèbre agence Lowe Troost contribue à la réputation du fameux stylo Bic, « la plus célèbre des machines à écrire », et de la Vache qui rit.

En Italie, c’est l’agence internationale Armando Testa, fondée dans les années 1950, qui donne à l’arôme du café Lavazza sa notoriété planétaire. En Espagne, Antoni Tàpies et Eduardo Arroyo défendent les couleurs du pays pendant les JO de Barcelone en 1992.

Enfin, aux États-Unis, Edward Penfield renouvelle l’art de l’affiche, en illustrant, dès la fin du XIXe siècle, des scènes de vie quotidienne colorées et naïves. Ce sont ensuite les artistes du célèbre Push Pin Studio qui donnèrent son véritable visage à l’affiche américaine, avec des visuels pop et surréalistes qui marquèrent leur époque et restent aujourd’hui encore une véritable référence, à l’image de l’affiche psychédélique réalisée en 1966 par Milton Glaser pour la sortie du disque de Bob Dylan.

Thématiques

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°594 du 1 septembre 2007, avec le titre suivant : Tour du monde en deux cents affiches

Tous les articles dans Expositions

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque